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Kinshasa
10 novembre, 2025 - 14:09:19
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Thérèse Kayikwamba Wagner met fin à toute confusion, Accord de Washington : la souveraineté congolaise scellée noir sur blanc

Alors que l’Est de la République démocratique du Congo reste le théâtre d’une guerre hybride où se mêlent ambitions régionales, intérêts économiques occultes et réseaux armés transfrontaliers, l’accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025 marque un tournant majeur. Pour la première fois, sous l’impulsion directe des États-Unis, un cadre politique et sécuritaire contraignant lie la RDC et le Rwanda autour d’engagements clairs, de délais précis et de principes non négociables : la souveraineté nationale et la réciprocité entre États. En briefing spécial, la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a balayé toute confusion : il ne s’agit ni d’un traité économique avec Washington, ni d’un compromis régional aux contours flous, mais bien d’une réponse stratégique à la menace persistante dans le Kivu. Aux côtés de Patrick Muyaya, elle a exposé une architecture diplomatique rigoureuse où les garde-fous juridiques s’adossent à une pression politique et médiatique inédite. Intégrité territoriale, surveillance conjointe : chaque clause, chaque échéance engage désormais les signataires sous le regard du monde. L’accord de Washington n’est pas un vœu pieux — c’est un ultimatum diplomatique. Un test de vérité pour Kigali et un acte de fermeté pour Kinshasa.

Dans un briefing spécial très attendu, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a clarifié avec fermeté la portée et la nature de l’accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis. Aux côtés du porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, elle a levé toute ambiguïté : « Cet accord n’est ni un traité économique entre la RDC et les États-Unis, encore moins un accord commercial bilatéral entre la RDC et le Rwanda. Il s’agit avant tout d’un accord politique et sécuritaire centré sur des engagements concrets », a-t-elle affirmé devant la presse jeudi soir à Kinshasa.

Une architecture politique et juridique solide

L’accord de Washington vient, selon la cheffe de la diplomatie congolaise, s’imbriquer de manière complémentaire aux processus existants, notamment les efforts régionaux pilotés par l’Union africaine et les initiatives de Luanda et de Nairobi. Loin de céder aux fantasmes alarmistes, Mme Kayikwamba a tenu à rassurer : « L’accord ne prévoit nullement que le Rwanda mette la main sur les richesses de la RDC ». Il s’agit d’un engagement contraignant qui repose sur deux principes essentiels : la primauté de l’intégrité territoriale et le devoir de réciprocité.

WhatsApp Image 2025 07 03 a 23.55.40 dd97f1c3Ce socle politique est assorti de garde-fous juridiques, mais aussi d’une pression diplomatique et médiatique accrue, qui pèse désormais sur les signataires. « Le monde regarde », a martelé la ministre d’État, évoquant le rôle actif des États-Unis comme garants du processus.

Des échéances précises pour des résultats mesurables

Pour renforcer sa crédibilité, l’accord fixe un calendrier clair. Trois étapes majeures sont prévues :
• Dans un délai de 30 jours, un Mécanisme conjoint de sécurité (JSCM) devra être mis sur pied, afin de garantir la désescalade et la surveillance des mouvements armés dans les zones frontalières.
• Dans les 45 jours, la première réunion du Comité de surveillance conjointe devra se tenir pour faire le point sur les engagements.

• Enfin, sous trois mois, un cadre d’intégration économique régionale devra être lancé, en lien avec les ambitions de la ZLECAf et la transformation des économies locales.
L’intégrité territoriale : une ligne rouge infranchissable

Pour Patrick Muyaya, l’un des principaux artisans de la communication gouvernementale, il ne fait aucun doute que le respect des frontières est non négociable. « Il est hors de question de violer l’intégrité territoriale de son voisin », a-t-il déclaré avec clarté. Le porte-parole du gouvernement insiste : le premier chapitre de l’accord fixe cette ligne rouge que le gouvernement congolais n’entend pas voir franchie.
Au moment où les opinions publiques des deux pays scrutent chaque mouvement diplomatique, Kinshasa choisit la transparence, la rigueur et la fermeté. « Nous ne négocions ni notre sol, ni notre dignité », semble être le fil conducteur de ce nouveau chapitre engagé sous l’égide de Washington.

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