Dimanche 5 octobre 2025, Kinshasa a été le théâtre d’un hommage poignant aux femmes congolaises victimes de violences sexuelles et au combat du docteur Denis Mukwege. À l’avant-première de « Muganga ». Celui qui soigne », le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, représentant la Première Ministre, a salué une œuvre à la fois sobre et bouleversante, retraçant le parcours du Prix Nobel de la Paix 2018 et celui de ses patientes à l’hôpital de Panzi. Produit par Cynthia Pinet et réalisé par Marie-Hélène Roux, le film franco-congolais mêle fiction et vérité historique pour dénoncer les atrocités vécues depuis plus de trente ans à l’Est du pays. À travers cette projection, le gouvernement affirme sa détermination à soutenir les initiatives de mémoire, à sensibiliser le public et à renforcer la lutte contre les violences basées sur le genre et l’impunité, tout en projetant ce message au-delà des frontières nationales.
L’avant-première de « Muganga. Celui qui soigne » a réuni dimanche 5 octobre 2025 au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale les autorités, cinéphiles et militants de la justice sociale. Le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, représentait la Première Ministre et a salué une œuvre « déstabilisante » qui expose la tragédie vécue par des milliers de femmes congolaises.
Réalisé par Marie-Hélène Roux et produit par Cynthia Pinet, ce long métrage franco-congolais retrace la vie et le combat du docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, et son action à l’hôpital de Panzi. Aux côtés de son collègue belge Cadia, Mukwege apparaît dans un récit humain et poignant, illustrant le drame des violences sexuelles subies depuis des décennies à l’Est du pays. La mise en scène volontairement sobre ne diminue en rien la force émotionnelle de l’histoire, qui plonge le spectateur au cœur des vies brisées et de la résilience des victimes.
« C’est un film déstabilisant, simplement parce qu’il traduit une véritable horreur vécue et qui continue d’être vécue par les femmes congolaises », a déclaré Patrick Muyaya. « Notre présence illustre la détermination du gouvernement à œuvrer pour que plus jamais ces violences ne se perpétuent », a-t-il ajouté, soulignant le rôle de l’État dans la lutte contre les violences basées sur le genre et la reconnaissance du “Genocost” commis dans l’Est.
Le ministre a également annoncé l’accompagnement par le gouvernement de la diffusion du film, en collaboration avec le ministère de la Culture, Arts et Patrimoine et la productrice du film, afin d’assurer une visibilité nationale et internationale. « Nous voulons que ce film soit vu, non seulement par les Congolais, mais aussi à l’extérieur du pays », a précisé Patrick Muyaya, rappelant l’importance des campagnes de sensibilisation menées par l’État, comme « Congolais Téléma ».
À travers « Muganga », le spectateur découvre non seulement le combat d’un homme pour la justice et la dignité, mais aussi la force des femmes qui, malgré leurs blessures, refusent le silence. Le film rend hommage à leur courage et rappelle que la paix et la dignité ne peuvent se construire sans justice.
Entre fiction et réalité historique, « Muganga » incarne la mémoire et la résilience d’un peuple meurtri mais debout, et affirme, comme l’a rappelé le ministre, la position du gouvernement sur la souveraineté nationale et la lutte contre l’impunité : « La RDC ne signera aucun accord économique avec le Rwanda tant que ce pays maintiendra ses troupes sur notre territoire ».
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