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Kinshasa
15 novembre, 2025 - 01:08:30
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[Editorial] La porte aux compromissions fermée

C’est une véritable ligne de défense nationale qui a été affirmée. À Bruxelles, Félix Tshisekedi, face à une diaspora attentive, a tout éclairé. En traçant une « ligne rouge » contre toute tentative de dialogue piégé, il a rappelé avec gravité que la République démocratique du Congo n’est ni négociable ni à brader, et que sa souveraineté n’est pas une monnaie d’échange.

Car il existe bel et bien, aujourd’hui, un axe du mal. Celui de ceux qui prospèrent sur la guerre, alimentent la désolation et se nourrissent du sang congolais pour maintenir un désordre lucratif. Un axe composé d’agresseurs armés, de relais politiques infiltrés et de leurs complices en costume, prêts à travestir le mot « dialogue » en instrument de capitulation. Ceux-là ne veulent pas la paix. Ils veulent la porte grande ouverte pour imposer leurs intérêts et affaiblir l’État congolais de l’intérieur.

Félix Tshisekedi a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas : « On ne dialogue pas avec les émissaires des agresseurs. » La fermeté de cette phrase ne relève pas de la posture, mais d’une stratégie de protection nationale forgée dans les blessures encore ouvertes de l’histoire congolaise. Car à chaque dialogue mal encadré, le pays a payé le prix fort : infiltrations, compromissions, partages du pouvoir imposés sous pression, et au bout de la chaîne, la continuation de la guerre.

Refuser le dialogue biaisé, ce n’est pas refuser la paix. C’est au contraire refuser la reddition. Le président congolais l’a rappelé avec force : tout échange entre Congolais doit d’abord reconnaître et condamner l’agresseur. Sans cela, aucune discussion n’a de sens. Et en posant ce principe, il renverse les rôles : le Congo cesse d’être la victime qui négocie à genoux pour redevenir l’État souverain qui fixe les règles.

Les ennemis de la paix s’agitent, certains feignant la neutralité, d’autres habillés en « modérateurs » d’un dialogue qu’ils savent biaisé d’avance. Mais cette fois, la République ne pliera pas. Ce refus ferme n’est pas une fermeture. C’est une armure. Et cette armure protège le pays contre ceux qui, tapis dans l’ombre, espèrent rééditer les scénarios d’effondrement programmés.

La main tendue à Paul Kagame n’efface pas la vigilance. Elle ne traduit pas une faiblesse, mais une responsabilité d’État. Elle montre que Kinshasa ne cherche pas la guerre, mais qu’elle n’acceptera plus de dialogues truqués qui légitiment l’agression. En plaçant la souveraineté au-dessus des compromis, Félix Tshisekedi adresse un message clair, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur : le Congo n’est plus cette proie que l’on dévore en silence dans des salons feutrés.

Infos27

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