Réunis autour de Léon Kengo wa Dondo, d’anciens Premiers ministres congolais, dont Evariste Mabi Mulumba, Adolphe Muzito et Samy Badibanga, ont exprimé leur soutien à l’initiative du Président Félix Tshisekedi visant l’évaluation de la Constitution. Ils se disent prêts à contribuer à ce débat tout en exhortant le Gouvernement à améliorer les conditions de vie des Congolais.
Le 15 janvier 2025, à deux jours de la commémoration du 63ᵉ anniversaire de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, des figures emblématiques de la gouvernance congolaise se sont retrouvées à Kinshasa pour une rencontre d’envergure. Léon Kengo wa Dondo, Evariste Mabi Mulumba, Adolphe Muzito et Samy Badibanga, tous anciens Premiers ministres, ont exprimé leur soutien à l’initiative du Président Félix Tshisekedi de mettre en place une commission multidisciplinaire chargée d’évaluer et d’analyser l’actuelle Constitution de la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration commune publiée à l’issue de leur réunion, ces anciens chefs de gouvernement ont affirmé leur disponibilité à contribuer pleinement à ce débat qu’ils considèrent comme fondamental pour l’avenir de la République. « Nous soutenons l’initiative du Chef de l’État et sommes prêts à apporter notre expertise afin de proposer des réformes nécessaires dans l’intérêt supérieur de la Nation », ont-ils déclaré.
Condamnation des agressions à l’Est
Les discussions ont également porté sur les multiples agressions dont la RDC est victime dans sa partie orientale. Kengo, Mabi, Muzito et Badibanga ont condamné avec véhémence l’insécurité persistante dans cette région et ont encouragé le Président Tshisekedi à poursuivre ses efforts sur les fronts diplomatiques et militaires pour rétablir une paix durable.
Des défis socioéconomiques urgents
Les signataires de la déclaration n’ont pas manqué de relever la détérioration des conditions de vie des Congolais. « Nous constatons une dégradation alarmante de la situation socioéconomique de nos populations, particulièrement des fonctionnaires de l’État », ont-ils déploré.
Toutefois, ils ont salué les progrès enregistrés dans la gouvernance publique grâce à la collaboration avec les institutions de Bretton Woods. « Le programme économique du Gouvernement, en imposant des critères de performance rigoureux, a permis des avancées significatives dans la gestion des finances publiques. Mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer les conditions de vie des citoyens », peut-on lire dans leur déclaration.
Cette rencontre a également été marquée par des absences notables. Lunda Bululu, empêché pour des raisons de santé, n’a pas pu y participer. Matata Ponyo et Bruno Tshibala, qui évoluent désormais dans l’opposition, étaient également absents. Quant à Likulia Bolongo, son nom figure dans la déclaration, mais sa signature manque.
Un appel à l’unité et à la responsabilité
Dans le contexte des défis multidimensionnels auxquels fait face la République démocratique du Congo, les anciens Premiers ministres ont lancé un vibrant appel à l’unité nationale. Selon eux, l’heure est lieu de transcender les clivages politiques et de mettre en avant les intérêts supérieurs de la Nation. « La RDC a besoin d’une synergie d’efforts pour faire face aux crises sécuritaires, économiques et institutionnelles. Cela nécessite l’engagement de toutes les forces vives, au-delà des divergences partisanes », ont-ils déclaré.
Ils ont également exhorté les dirigeants actuels à maintenir le cap des réformes économiques et à accélérer les initiatives visant à améliorer le quotidien des Congolais, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’emploi.
Perspectives des réformes constitutionnelles
L’initiative de révision ou d’évaluation de la Constitution, portée par le Président Tshisekedi, a suscité un intérêt particulier lors de cette réunion. Les signataires ont insisté sur la nécessité de garantir un débat inclusif et transparent qui permettra de recueillir les contributions de toutes les couches de la société.
Pour ces anciens Premiers ministres, les réformes doivent s’inscrire dans une perspective de consolidation de la démocratie et de renforcement des institutions.
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