L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, est désormais confronté à des poursuites judiciaires en raison de son implication présumée dans l’agression menée par le Rwanda via le mouvement terroriste AFC/M23. Cette décision a été annoncée dans un communiqué publié le samedi 19 avril 2025 par le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba. Le communiqué précise que l’Auditeur Général des FARDC et le Procureur Général près la Cour de cassation ont reçu l’instruction d’engager des poursuites contre Joseph Kabila, leader du Front Commun pour le Congo (FCC).
Joseph Kabila est récemment rentré en RDC par la ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu, actuellement sous le contrôle de l’AFC/M23 depuis janvier. Le 8 avril, il avait justifié son retour par la crise sécuritaire dans l’Est du pays et la faiblesse des institutions, tout en rejetant les accusations de complicité avec le mouvement terroriste formulées par le Président Félix Tshisekedi.
En plus des poursuites judiciaires, le ministère de la Justice a ordonné la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers de Joseph Kabila. Des mesures restrictives ont également été imposées à ses collaborateurs impliqués dans cette affaire de haute trahison.
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, a suspendu les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de Kabila. Il a critiqué l’ambiguïté de l’ancien président, soulignant que Kabila n’a jamais condamné publiquement l’occupation d’une partie du territoire par l’armée rwandaise et l’AFC/M23.
Pour mettre en œuvre sa décision, le ministre Shabani prévoit de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle, invoquant une violation de la loi sur les partis politiques et le statut des anciens chefs d’État par Joseph Kabila.
CK