À l’issue du deuxième jour du conclave, une fumée blanche s’est élevée, ce jeudi 8 mai 2025, au-dessus de la chapelle Sixtine, marquant l’élection du 267ᵉ pape de l’Église catholique. Le cardinal américain Robert Francis Prevost, âgé de 69 ans, a été désigné par ses pairs pour succéder à François. Il a choisi de régner sous le nom de Léon XIV.
Peu après l’apparition du signal tant attendu, les cloches de la basilique Saint-Pierre ont retenti, saluant l’élection du nouveau souverain pontife. Des milliers de fidèles, rassemblés depuis l’aube sur la place Saint-Pierre, ont accueilli l’annonce dans une ferveur mêlée d’émotion et de curiosité, impatients de découvrir le visage du nouveau chef spirituel de l’Église universelle.
Une majorité qualifiée dès le deuxième jour
Le conclave, réuni depuis le mercredi 7 mai dans le plus grand secret, a rassemblé 133 cardinaux électeurs venus des cinq continents. Pour être élu, un candidat devait obtenir au moins deux tiers des voix, soit 89 suffrages. Le cardinal Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques depuis 2023, a été élu après plusieurs tours de scrutin, signe d’un large consensus autour de sa personne.
Le choix du nom de Léon XIV n’est pas anodin. Il renvoie à une tradition pontificale marquée par des figures de réforme et de fermeté doctrinale, comme Léon XIII (1878-1903), défenseur du catholicisme social à l’heure de la modernité. En se plaçant dans cette lignée, le nouveau pape semble vouloir inscrire son pontificat sous le signe d’un retour aux fondamentaux, dans un monde en proie aux tensions géopolitiques et à la sécularisation croissante.
Un profil de pasteur et de gouvernant
Originaire de Chicago, ancien évêque de Chiclayo (Pérou) et membre de l’ordre des Augustins, Robert Prevost allie une solide expérience pastorale en Amérique latine à une connaissance fine de la gouvernance ecclésiale romaine. Titulaire d’un doctorat en droit canonique, il a été nommé par le pape François à la tête du Dicastère pour les évêques, un poste clé dans la nomination des évêques à travers le monde.
Sa double culture, à la fois nord-américaine et latino-américaine, et son attachement à la réforme de la Curie, pourraient favoriser une continuité avec le pontificat de François, tout en marquant une nouvelle étape dans la conduite de l’Église catholique, confrontée à des défis internes (crise des vocations, scandales d’abus) et externes (montée des nationalismes, conflits armés, urgence écologique).
Le nouveau pape Léon XIV devrait s’adresser pour la première fois aux fidèles depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre dans les heures qui viennent. Ce discours inaugural donnera le ton d’un pontificat très attendu.
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