Sous les lustres de Kinshasa, la 47ᵉ Assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF) a pris des allures de tribune politique et symbolique. En représentant le président Félix-Antoine Tshisekedi, la Première ministre Judith Suminwa a livré un message vibrant où le sport devient levier d’unité, de rayonnement et de résilience pour tout un continent. Dans un contexte mondial marqué par les fractures et les conflits, le chef de l’État congolais a replacé le ballon rond au cœur de la diplomatie africaine, comme instrument de cohésion et de développement durable. Hommage au leadership de Patrice Motsepe, reconnaissance à la FIFA, promotion du football féminin et jeunesse en ligne de mire : le discours présidentiel trace une ambition claire — faire du football africain un moteur d’intégration et un symbole de fierté partagée.
Le stade du football africain s’est invité dans la capitale congolaise. Lundi, Kinshasa a accueilli la 47ᵉ Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF), un rendez-vous d’envergure continentale placé sous le signe de la paix, de la jeunesse et du développement. Représentant le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a prononcé un discours porteur de vision et d’espoir devant les délégations venues de tout le continent.
Dans son message transmis à l’assemblée, le chef de l’État a salué « un moment où bat le cœur du football africain et où se dessine son avenir ». Il a rappelé que l’organisation de cette rencontre en République démocratique du Congo traduit la confiance renouvelée de la CAF en un pays qui s’affirme désormais comme acteur central du sport africain.
Le football féminin et des jeunes en exergue
Félix Tshisekedi a tenu à rendre hommage au leadership du président de la CAF, Patrice Motsepe, ainsi qu’à la FIFA et à son président Gianni Infantino pour leur engagement aux côtés du continent. Il a particulièrement insisté sur la nécessité d’investir dans le football féminin et la formation des jeunes talents. Deux priorités désormais inscrites à l’agenda de la CAF, incarnées par la Congolaise Bestine Kazadi, 5ᵉ vice-présidente de l’institution en charge du football féminin.
Un langage universel, diplomatique et culturel
Dans une approche qui dépasse la simple dimension sportive, le président Tshisekedi a invité les dirigeants africains à considérer le football comme un instrument d’unité et de diplomatie. « Dans un monde bien trop fracturé, il nous appartient, à nous Africains, d’en faire un instrument de soft power, de rayonnement culturel et de développement économique », a-t-il affirmé, avant d’appeler à un moment de recueillement pour les victimes de la guerre dans l’Est de la RDC.
Une Afrique du football unie et ambitieuse
Le chef de l’État a dressé les contours d’une Afrique sportive ambitieuse, consciente du rôle central de sa jeunesse, qui représente plus de 60 % de la population. Pour lui, le football doit devenir un catalyseur d’opportunités, un espace d’émancipation et de fierté. « Faisons du sport un instrument de coopération, de stabilité et de fraternité africaine », a-t-il lancé.
Portée par la devise « RD Congo, cœur d’Afrique », la vision de Félix Tshisekedi s’inscrit dans une dynamique de transformation : celle d’un pays qui veut conjuguer sport, diplomatie et développement. Kinshasa, le temps d’une journée, s’est ainsi muée en capitale du football africain — symbole d’une Afrique qui gagne, s’unit et croit en son destin.
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